LADYSS - espace public

Publié le par larima

 Chroniques de l’espace public en Europe


Historique et objectifs scientifiques

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Le laboratoire Dynamiques sociales et recomposition des espaces(LADYSS) est une UMR pluridisciplinaire distribuée sur 4 sites universitaires (Paris 1Paris 7Paris 8Paris 10, cette université étant la tutelle principale). Rattaché à deux Instituts du CNRS (INSHS et INEE), le Ladyss dépend de deux sections du CNRS (39 et 36) et de trois sections du CNU (19, 23, 24). Il est issu de la fusion, en 1997, de 2 laboratoires représentant chacune une discipline : la sociologie (le GRMSE, H. Mendras et M. Jollivet), la géographie (Strates, M. Rochefort et N. Mathieu). Les appartenances actuelles de ses membres recouvrent de nombreuses disciplines des SHS. 

Le LADYSS réunit des membres de plusieurs communautés disciplinaires partageant : 
- une appartenance à des champs disciplinaires qui se sont donné pour objet premier, au sein des sciences sociales, l’analyse de faits sociaux caractérisés par leur ancrage spatial : territoires urbains et territoires ruraux, au nord comme au sud. 
- une expérience analogue, convergente même, et particulièrement innovatrice si on la situe dans son contexte d’émergence, de prise en compte des questions d’environnement, au travers en particulier de l’analyse des rapports entre la société et la nature. 
- des pratiques de recherche, dans un mouvement allant d’une pluridisciplinarité au sein des sciences sociales à une interdisciplinarité jusqu’aux sciences du vivant, qui se traduisent par une approche privilégiant les enquêtes de terrain, par des échelles d’observation prenant en compte le multiscalaire, par le recours à l’approche comparative comme méthode cumulative. 

Au cœur du projet : l’analyse du lien entre des processus sociaux et des territoires

De la même façon que les politistes parlent de territorialisation des politiques publiques, nous pouvons dire de notre projet collectif qu’il correspond à une analyse des processus de territorialisation de l’action individuelle et collective, qu’elle soit appréhendée à l’échelle d’un système-monde (axe 1), à celle d’un quotidien fait de problèmes locaux (axe 2), ou au travers d’objets particulièrement représentatifs des mutations des sociétés contemporaines comme ceux de l’environnement (axe 3). Ces processus sont analysés sous le prime des rapports entre le rural et l’urbain dont rend compte un Observatoire ouvert à toute la communauté scientifique.

 

L’analyse de ces processus de territorialisation prend son sens si on la situe dans le double mouvement de la modernisation technologique et de la mondialisation des échanges. Quels rôles joue le territoire, entendu comme niveau spatial, mais surtout comme niveau où se construisent les connectivités entre acteurs ? Les questions du laboratoire portent sur les modes d’organisation que les acteurs sociaux, en tant qu’individus ou en tant que collectifs, se donnent pour composer avec les objets biophysiques ou spatiaux qu’ils contribuent à transformer. Ces rapports sont dans une constante recomposition qu’impulsent la modernisation technologique et la mondialisation.

Ce double contexte – modernisation technologique et mondialisation – génère des discontinuités et des fragmentations sur le plan spatial, il brouille les frontières des groupes sociaux et crée des situations de multi-appartenances, les unes et les autres se traduisant dans des processus que l’on qualifiera de déterritorialisation, c’est-à-dire des situations où les flux et les réseaux semblent déterminants. Ces processus nous intéressent comme tels, mais aussi en ce qu’ils peuvent générer, par réaction, de nouvelles institutions, de nouvelles procédures et de nouvelles catégories susceptibles de reconnecter les territoires et, en leur sein, d’offrir de nouveaux assemblages du social. Il est de ce point de vue particulièrement intéressant de mettre à l’épreuve les catégories s’inscrivant dans la problématique de l’urbain et du rural. Ces catégories sont mobilisées par les acteurs dans leur tentative de recréer du lien à l’échelle d’une action individuelle ou collective. Elles permettent aussi de rendre compte des processus aboutissant à de nouvelles territorialités, à savoir des territoires pertinents pour la coexistence ou la construction des liens sociaux. 

Les trois objectifs transversaux aux différents axes de recherche du laboratoire sont  :

  1. Les intermédiations  : le rôle du politique et du normatif, des concepts et des savoirs, des instruments et des procédures. Il s’agit d’analyser les enjeux de la connectivité du social à différentes échelles spatiales en nous intéressant aux opérateurs de médiation (entre le global et le local, le centre et la périphérie, etc.).
  2. Le gouvernement des hommes et des territoires : sous l’angle du « gouverné », des stratégies, des formes de gouvernement et des fondements des politiques publiques. Il s’agit de faire l’analyse critique du développement durable comme « programme politique global ».
  3. Les inégalités spatiales, sociales et écologiques : la question des fragmentations, l’accès aux ressources, la gestion des risques et les capacités d’action. Il s’agit de croiser ces trois types d’inégalités, d’identifier leurs modalités d’expression et de comprendre leur dynamique cumulative.

 

Pour nous contacter et nous rencontrer

Ladyss - Laboratoire Dynamiques sociales et recomposition des espaces
Secrétariat général

Béatrice Moëllic 
tél : +33 (0)1 40 97 78 06 
courriel : moellic@u-paris10.fr

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

2, rue Valette 
75005 Paris 
France 
Tél : + 33 (0)1 44 07 76 05 
Fax : + 33 (0)1 44 07 76 03 
Mél  : secretariat.ladyss@univ-paris1.fr

Université Paris Diderot (Paris 7)

UFR GHSS 
Les Olympiades, 
Immeuble Montréal 
105, rue de Tolbiac 
75013 Paris 
France 
Tél : + 33 (0)1 57 27 72 98 
Mél : thomas.lamarche@univ-paris-diderot.fr

Université Vincennes – Saint-Denis (Paris 8)

Département de géographie 
2, rue de la Liberté 
93526 Saint-Denis 
France 
Tél : + 33 (0)1 49 40 73 60 
Fax : + 33 (0)1 49 40 73 59 
Mél : yapi_diahou@yahoo.fr

Université Paris Ouest – Nanterre La Défense (Paris 10)

Bâtiment T 1er étage 
200, avenue de la République 
92001 Nanterre cedex 
France 
Tél : + 33 (0)1 40 97 78 06 
Fax : + 33 (0)1 40 97 71 55 
Mél : moellic@u-paris10.fr

 



Présentation par l'organisateur :
 
La ville européenne a historiquement accordé une importance particulière à l’espace public, centre de la vie politique, administrative, sociale ou économique, investi de sens symboliques multiples et profonds.

Plusieurs tendances esquissées au 19e et confirmées au 20e siècle ont été porteuses de mutations et d’évolutions des pratiques, des fonctions et du sens qu’il assurait ou qui lui étaient attribués. Elles ont mis en cause le modèle de l’espace public urbain à "l’européenne" et ont laissé se préfigurer une "entrée en crise" de celui-ci.

Or, l’espace public a certes entamé une évolution notable depuis plusieurs décennies, mais n’a pas pour autant disparu. Son analyse et le décodage de ses rapports à l’espace urbain peuvent nous apprendre beaucoup sur la manière dont les villes font aujourd’hui société.

La série de tables rondes organisées par cinq Fondations de la Cité Internationale Universitaire de Paris ambitionne ainsi de poser, à travers plusieurs thématiques, la question de la place et du statut de l’espace public dans les villes européennes en cette fin de la première décennie du 21e siècle.
 
Programme :
 
12 janvier 2011
L’espace public est-il en crise ?

2 février 2011
L’espace public comme "salon commun"

9 mars 2011
L’internet et les réseaux sociaux : quels défis pour l’espace public d’aujourd’hui ?

6 avril 2011
L’art dans l’espace public - poétique ou politique ?

4 mai 2011
Espace public vs espace privé

CHRONIQUES de l’ESPACE PUBLIC en Europe

 

 

 

MODÉRATEUR Eric Lengereau, Ministère de la Culture

Crises, évolutions, mutations et réinventions d’un début de siècle

 

 

 

ORGANISATION (Cité Internationale Universitaire de Paris) Fondation Biermans-Lapôtre – Collège d’Espagne – Maison Heinrich Heine – Fondation hellénique – Fondation suisse

 

 

 

 

 

 

La ville européenne a historiquement accordé une importance particulière à l’espace public, centre de la vie politique, administrative, sociale ou économique, investi de sens symboliques multiples et profonds. Plusieurs tendances esquissées au 19e et confirmées au 20e siècle ont été porteuses de mutations et d’évolutions des pratiques, des fonctions et du sens qu’il assurait ou qui lui étaient attribués. Elles ont mis en cause le modèle de l’espace public urbain à «l’européenne» et ont laissé se préfigurer une «entrée en crise» de celui-ci. Or, l’espace public a certes entamé une évolution notable depuis plusieurs décennies, mais n’a pas pour autant disparu. Son analyse et le décodage de ses rapports à l’espace urbain peuvent nous apprendre beaucoup sur la manière dont les villes font aujourd’hui société.

La série de tables rondes organisées par cinq Fondations de la Cité Internationale Universitaire de Paris ambi- tionne ainsi de poser, à travers plusieurs thématiques, la question de la place et du statut de l’espace public dans les villes européennes en cette fin de la première décennie du 21e siècle.

 

 

 

 

Mercredi 12 janvier 2011 – 19h30 Fondation Hellénique

Les espaces publics, lieux constitutifs de l’urbanité européenne, connaissent, à la fin e

fondements, ni dans leur logique de fonctionnement: centres commerciaux et autres shopping malls qui offrent à l’usage public des lieux privés, contrôlés, normalisés. Dans d’autres cas, ils ont été soigneusement restaurés, et offrent désormais à des visi- teurs ou à des résidents gentrifiés un paysage de consommation haut de gamme.

De manière générale toutefois, ce n’est plus dans les espaces publics, qui peinent à continuer d’assurer leur rôle d’Agora, que se prennent les grandes décisions publiques de la Cité. Et ce n’est que dans quelques rares cas que la « rue » reprend ses droits à l’oc- casion de telle manifestation politique ou de tel rassemblement public...

Après avoir dressé un rapide tableau historique de l’espace public européen, la table ronde s’assignera comme objectif d’interpréter, d’analyser et, éventuellement, de re- lativiser la « crise de l’espace public » des villes européennes au début du 21e siècle.

la qualité de l’espace public et le rend identifiable et spécifique. Le design de notre mobilier collectif est essentiel pour s’approprier et s’identifier à notre propre espace public. Se fournir selon une logique

commerciale menace la qualité de nos « salons communs ». La recherche d’un mobilier urbain constitue ainsi le défi de nos espaces publics de demain.

du 20 siècle, des mutations profondes. L’évolution des styles de vie a progressive- ment intériorisé, tout au long du siècle, un certain nombre de pratiques plus ancienne- ment déroulées dans les lieux et espaces publics urbains. Aussi, l’individuation des pra- tiques (F. Aschher) a restructuré par l’invention de lieux ad hoc et dans des espaces-temps individuels, des expressions de la vie quotidienne qui aupara- vant se déroulaient collectivement dans des espaces partagés polyvalents. Les espaces publics ainsi désertés des activités et expressions de la vie quotidienne ont connu des destinées diverses. Dans certains cas, ils ont été marginalisés au profit d’autres lieux de sociabilité collec- tive qui, même s’ils assurent le rôle, ne sont pas de réels espaces publics, ni dans leurs

 

 

 

 

L’ESPACE PUBLIC EST-IL EN CRISE ?

Mercredi 2 février 2011 – 19h30 Fondation Biermans-Lapôtre

Si les espaces publics sont effectivement les «salons communs» de notre société, cela représente plus que la simple qualité de son architecture. L’espace public est l’indicateur de notre bien-être collectif. Les places, les avenues, les parcs sont remplis de mobiliers qui renforcent les potentialités de cet espace public. Il s’agit entre autres d’équipements comme les toilettes publiques, les kiosques, les boutiques, les fon- taines, les entrées de parking. Il s’agit aussi du mobilier tels les bancs, l’éclairage public, les abris, les panneaux d’information et les panneaux publicitaires. Ce mobilier incarne

 

 

 

 

 

L’ESPACE PUBLIC COMME « SALON COMMUN »

Mercredi 9 mars 2011 – 19h30 Maison Heinrich Heine

L’espace public est une notion très utilisée en sciences humaines et sociales depuis la thèse de Jürgen Habermas qui l’analyse comme une dimension constitutive de la société bourgeoise. Aujourd’hui, l’espace public est au centre de nombreuses polémiques notamment dans le champ des sciences de la com- munication.

Les nouvelles technologies d’information et de communication sont en train de transfor- mer en profondeur nos sociétés ainsi que leurs modes et façons de communiquer, dialo- guer, s’informer et partager ces informations objectives ou individuelles. L’internet a per-

Depuis plus de 40 ans, l’espace public est devenu pour les artistes un nouveau terrain de jeu, un champ inédit d’expérimentation des possibles, dans une vocation primor- diale d’embellir la ville, d’augmenter le potentiel d’attrait du cadre urbain, souvent sous- tendue par un idéal de favoriser l’échange et la rencontre.

Aujourd’hui, dans un contexte de croissante instrumentalisation de l’art et de privatisa- tion des espaces publics, le sens que peut porter la conquête artistique de l’espace public au 21e siècle laisse la porte ouverte à de nombreuses interrogations : De quelle manière peut-on, de nos jours, considérer l’art dans le domaine public comme un composant d’aménagement et d’attraction des territoires ? N’est-on pas passé d’une logique de rayonnement à une logique de surenchère commerciale – de l’art comme argument de vente? La fonction de l’art comme prétexte d’un projet économique n’est elle pas devenue primordiale ? Que reste-t-il aujourd’hui de la portée et du sens des ap-

Même si la notion d’opposition entre espace public et espace privé n’est pas une nou- veauté, elle est toutefois employée comme allant de soi. Cette apparente simplicité

mis de créer un nouvel espace public mondialisé instantané ; il a révolutionné la création, l’échange et le partage des informations. Aujourd’hui, avec l’émergence de Mass Media personnels (Facebook, Twitter, Flickr, blogs etc.), se pose la question de la distinction entre l’espace public et les espaces privés et de la nécessité de réguler la communica- tion numérique que l’on appelle le web 2.0. Ces réseaux sociaux et les nouveaux com-

portements en ligne favorisant la création d’espaces privés ont transformé aussi nos

catégories d’organisation sociale. L’objectif de cette table ronde est d’analyser sous un angle pluridisciplinaire l’impact de ces nouveaux moyens de communication sur nos sociétés démocratiques.

propriations artistiques de l’urbain comme nouvelle lecture de la ville, pour enchanter le quotidien et dynamiser les récits de l’espace public ? Est-ce l’opportunité d’impliquer directement le citoyen, de démocratiser l’accès à la culture? Ou doit-on, au contraire, aujourd’hui considérer un impératif de neutralité de l’espace public ? Quelle peut-être la

place de l’art dans un usage d’espace public qui se rétrécit et se privatise de plus en plus ? Cette table ronde, qui réunira des sociologues et philosophes de l’urbain et des ar- tistes, se propose d’appréhender ces questionnements au travers de la présentation des pratiques et politiques d’investissement artistique de l’espace public de cinq pays européens.

il serait préférable de parler de deux sphères plutôt que de deux espaces, car, comme il a été dévoilé par la critique féministe (G. Fraisse) et aussi du coté de la philosophie politique la plus récente (M. Walzer), il s’agit bien plus d’une circulation que d’une sé- paration entre l’un et l’autre : un espace se pense en relation à l’autre espace et non dans une hétérogénéité respective.

Comment peut-on penser ce rapport aujourd ́hui, dans un cadre qui ne serait plus un espace étatique national, mais un espace de la diversité globale ? Quel est le nouveau rapport de ces espaces avec des villes de plus en plus globales ?

 

 

 

L’INTERNET ET LES RESEAUX SOCIAUX : QUELS DEFIS POUR L’ESPACE PUBLIC D’AUJOURD’HUI ?

Mercredi 6 avril 2011 – 19h30 Fondation suisse

 

 

 

 

 

L’ART DANS L’ESPACE PUBLIC – POETIQUE OU POLITIQUE ?

Mercredi 4 mai 2011 – 19h30 Collège d’Espagne

cache cependant une myriade de significations.

A l’évidence, l’opposition du public et du privé ne recouvre pas l’opposi- tion de l’individuel et du social, elle

 

 

 

ESPACE PUBLIC VS ESPACE PRIVE

lui est transversale et varie suivant les formes sociales et les formes de vie. A un certain type de relations publiques correspond un certain type de relations privées. En réalité,

 

 

 

Cinq tables rondes organisées par cinq maisons de la Cité internationale universitaire de Paris

tables rondes de 19h30 à 21h30 – entrée libre – réservation conseillée

5

4

1 COLLÈGE D’ESPAGNE www.colesp.net 7, bd Jourdan 75014 Paris

T : + 33 (0)1 40 78 32 00

1

Accès transports publics

RER B Cité Universitaire, BUS 21, BUS 67 , TRAM 3

5 MAISON HEINRICH HEINE www.maison-heinrich-heine.org 27, bd Jourdan 75014 Paris T : + 33 (0)1 44 16 13 00

3

2

 



2 FONDATION BIERMANS-LAPÔTRE www.ciup.fr/biermans- lapotre.htm 7, bd Jourdan – 75014 Paris

T : + 33 (0)1 40 78 72 00

3 FONDATION HELLÉNIQUE www.fondation-hellenique.fr 47, bd Jourdan 75014 Paris T : + 33 (0)1 58 10 21 00

4 FONDATION SUISSE www.fondationsuisse.fr 7, bd Jourdan 75014 Paris T: + 33 (0)1 44 16 10 10

graphic design: joëlle proz

Publié dans urbain

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